Au salon de l'automobile, les constructeurs français en quête d'une bouffée d'air frais

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Aurélien Fleurot

Le salon de l'automobile de Paris ouvre ses portes ce lundi à la presse et ce mardi au public. Un nouveau rendez-vous qui devrait être un bon cru, avec plus d'une cinquantaine de marques faisant le déplacement. Objectif pour ces dernières, et notamment pour les Français : retrouver des couleurs, dans un marché automobile en berne ces derniers mois.

Le mondial de l'automobile fait son retour… Pour cette édition 2024, près de 50 marques ont fait le déplacement dans les allées du parc des expositions de la porte de Versailles. Au programme : des dizaines de nouveautés, notamment électrique, dans un marché qui fait grise mine ces derniers mois. Mais pas question d'être défaitiste, notamment chez les constructeurs français qui arrivent les bras chargés.

Renault, Dacia, Alpine, Peugeot, Citroën… Tous ces stands feront tout pour attirer les visiteurs et peut-être, enregistrer de nouvelles commandes. En face, elles devront batailler avec les BMW, Audi, Tesla, Cadillac ou encore le chinois BYD. Pour se faire une place dans le cœur des consommateurs, Renault va par exemple beaucoup miser sur l'effet nostalgie, avec la R5 remis au goût du jour, en version électrique. 

Séduire les clients…

"C'est du néo-rétro, moderne, bien fait avec beaucoup de passion dans le produit", juge Serge Gachot, directeur du Mondial de l'Auto, au micro d'Europe 1. Et la R5 ne sera pas la seule star du stand, puisque "la Renault 4 est présentée en première mondiale", ajoute-t-il. 

"Et je pense que pour ma génération, autour de 50 ans, c'est assez touchant, la Supercinq, c'était ma première voiture. Et puis, c'est l'âge moyen des acheteurs", poursuit-il, estimant que l'effet nostalgie pourra provoquer de nombreuses commandes. 

… Après un mois de septembre catastrophique

Dans les allées, il y aura des concepts-cars , des voitures qui font rêver et peut-être celles que les visiteurs envisageront d'acheter, pour la vie de tous les jours. D'autant que pour le secteur automobile, il y a urgence interpelle Luc Chatel, le président de la PFA, qui regroupe les acteurs du secteur. "Le mois de septembre 2024 a été le pire des 20 dernières années, tout confondu. Dans le détail, il a été le pire en matière de commandes des 10 dernières années notamment… On est 23% en dessous du niveau d'avant le Covid", explique-t-il. 

Alors, pour cette nouvelle édition du mondial de Paris, l'organisation espère dépasser les 500.000 visiteurs, jusqu'à dimanche.