Augmentation de la TVA sur l'eau en bouteille : à Paris, la mesure laisse de marbre

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Margaux Fodéré / Crédits photo : Aline Morcillo / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Le Sénat a décidé d'augmenter la TVA sur les bouteilles d'eau en plastique. Une mesure qui doit inciter les Français à se tourner davantage vers l'eau du robinet. Mais dans les rues de Paris, nombreux sont ceux à ne pas être convaincus par la mesure. 

Inciter les consommateurs à boire l'eau du robinet, c'est la mission du Sénat qui a voté cette semaine une augmentation de la hausse de la TVA sur les bouteilles en plastique. Cette dernière passe ainsi de 5,5% à 20% . Une mesure qui rapporterait entre 150 et 300 millions d'euros par an, en plus de réduire la quantité de plastique consommé en France. 

Dans les rues de Paris, smartphone à la main, Paul a l'air pressé, mais il prend tout de même le temps de réagir à la mesure adoptée par les sénateurs. "Je pense que c'est une grosse bêtise. Eux-mêmes ne boivent pas de l'eau du robinet. Personne ne boit de l'eau du robinet. Pour moi, elle est contaminée", estime-t-il au micro d'Europe 1. 

La foire aux taxes

La qualité de l'eau du robinet, un argument qui revient souvent chez ceux qui consomment de l'eau en bouteille. Marie, retraitée, regrette surtout que les discussions autour du budget se soient transformées en véritable foire aux taxes. "En ce moment, c'est un 'tout en vrac' de tout et de n'importe quoi. On entend aussi des mesures pour défiscaliser ceci, mais on fiscalise de l'autre le côté, je souris, mais je trouve ça très triste et très inquiétant", s'alarme-t-elle. 

D'autres aspects de cette mesure inquiètent les Français comme l'impact sur les prix. En effet, la mesure votée par le Sénat prévoit de multiplier quasiment par quatre la TVA sur l'eau en bouteille plastique. Très mauvais timing après deux ans d'inflation, regrette Claude, 74 ans. "Le niveau de vie des gens baisse considérablement ! Augmenter une alimentation primordiale à la santé, je ne trouve pas ça logique du tout et totalement anormal", souligne-t-elle. Pour être appliquée, le texte devra encore passer par une commission mixte paritaire et un vote à l'Assemblée. Pour l'instant, le gouvernement s'oppose à la mesure.