Autolib' s'arrêtera le 31 juillet après une diminution progressive du nombre de véhicules et de stations disponibles à partir du 2 juillet, a-t-on appris lundi auprès du service parisien de voitures électriques en libre-service, confirmant une information d'Europe 1.
Éviter un "arrêt brutal". Cette solution permettra ainsi une "extinction progressive" du service plutôt qu'un "arrêt brutal", a-t-on souligné chez Autolib', dont le contrat avec le syndicat mixte Autolib' Vélib', réunissant 103 communes dont Paris, a été résilié jeudi. Ce délai permettra ainsi de gérer la fin du service par rapport aux employés, aux abonnés et au sujet de la question des transferts d'actifs, notamment le devenir des bornes, et pour la récupération de 4.000 voitures, selon Autolib'.
Bolloré s'est engagé à reclasser les 254 salariés. Le Syndicat mixte, qui rassemble les élus partenaires, a confirmé que le service s'arrêterait progressivement "comme les élus le souhaitaient dans l'intérêt des abonnés et des salariés", en rappelant que "l'injonction du groupe Bolloré" lui demandant de payer la facture du déficit par courrier le 25 mai avait entraîné la résiliation du contrat. Le groupe "s'est également engagé, comme il en a la responsabilité, à travailler au reclassement des 254 salariés", ajoute le syndicat d'élus.
Image dégradée. Le syndicat mixte, où la Ville de Paris est majoritaire, et le groupe Bolloré se renvoient depuis des semaines la responsabilité du déficit, estimé par Bolloré à un total de 293,6 millions et dont il accepte de ne prendre en charge que 60 millions. Le syndicat s'est refusé à acquitter une "facture démesurée". Lancé en fanfare en 2011 sous Bertrand Delanoë, le dispositif fort de 150.000 abonnés a dû faire face à un changement des façons de se déplacer, avec le vélo électrique, le VTC et la location de véhicules privés. Sans compter son image dégradée et ses voitures souvent sales.