L'industrie automobile française est-elle prête à prendre le virage de l'électrique ? La Commission européenne doit dévoiler mercredi ses propositions pour accélérer la transition verte des industries européennes et atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Un objectif ambitieux qui passe notamment par l'arrêt des ventes des voitures thermiques. Une révolution pour les professionnels du secteur qui tentent de s'adapter.
Plusieurs projets d'usines de batteries
Pour les constructeurs français engagés dans la bataille de la voiture électrique, l'enjeu est triple : être le premier, le meilleur et le moins cher. Renault a annoncé fin juin un plan sur 5 ans : 10 milliards d'euros pour financer sa stratégie d’électrification. L'objectif est de vendre 90 % de voitures entièrement électriques dans 10 ans.
Du côté du groupe PSA-Fiat Chrysler, 30 milliards d'euros vont être injectés.
Plusieurs projets d'usines de batteries doivent voir le jour en France. Mais l'économiste Flavien Neuvy se demande si ça sera suffisant. "La vraie question est de savoir si nous pourrons avoir des usines qui seront aussi compétitives que les usines asiatiques", explique-t-il à Europe 1. "Ils ont pris beaucoup d'avance sur nous, et font des batteries à des coûts très compétitifs."
L'Allemagne et la France au coude-à-coude
"Même quand nous aurons des usines de batteries électriques, nous serons dépendant des importations de tous les matériaux qui composent ses batteries", poursuit-il.
L'Allemagne, également lancée dans course, est au coude-à-coude avec la France. Mais toutes les deux pourraient se faire doubler par un autre acteur majeur, la Chine, avec des constructeurs prêts à livrer une bataille féroce.