Le groupe automobile français PSA prévoit de maintenir les usines allemandes d'Opel et de ne procéder à aucun licenciement jusqu'en 2019 au moins, s'il acquiert, comme il le souhaite, les activités européennes de General Motors (GM), rapporte dimanche un journal allemand.
PSA pourrait acquérir Opel et Vauxhall. La semaine dernière, PSA (Peugeot, Citroën et DS) avait annoncé qu'il "explorait la possibilité" d'acquérir les marques européenne de GM, Opel et Vauxhall, dans le rouge depuis des années. Mais ces projets ont soulevé en Allemagne la crainte que l'acquisition s'accompagne d'une vague de licenciements, PSA ne voyant pas l'utilité de doublonner des postes déjà existants en France. Or, le journal Bildam Sonntag se fait l'écho d'une réunion entre le secrétaire général de PSA Olivier Bourges et de hauts responsables allemands dans le bureau de la chancelière Angela Merkel, jeudi, au cours de laquelle Olivier Bourges a assuré ses interlocuteurs que les contrats pré-existants seraient honorés.
Les contrats seront honorés. Ces contrats stipulent qu'aucun licenciement ne peut avoir lieu chez Opel Allemagne jusqu'à 2018 et que les investissements prévus dans quatre usines allemandes doivent être maintenus jusqu'en 2020 au moins. Bild am Sonntag ne cite pas ses sources. Mais pour un représentant des salariés d'Opel, le geste de PSA consiste à "ne pas donner l'impression qu'il s'agit d'une OPA hostile". Toujours d'après le journal, la direction d'Opel s'attend à ce que PSA expose les grandes lignes de l'acquisition la semaine prochaine, pour une signature prévue lors du salon automobile de Genève qui s'ouvre le 9 mars.
Plus de 18.000 salariés en Allemagne. Opel, dont le symbole est le "blitz" (éclair), a été fondé en 1862 en Allemagne. Fin 2015, l'entreprise employait 35.600 salariés, dont 18.250 en Allemagne. En Europe, Opel produit au total dans dix usines réparties sur six pays. Mais les activités de GM en Europe sont en difficulté. Le groupe a essuyé en 2016 sa seizième perte annuelle consécutive en Europe avec un recul de 2,7% de son bénéfice net annuel à 9,43 milliards avec une perte de 257 millions de dollars pour ses activités européennes.