Il y a en France une tendance à la hausse du coût des arrêts maladies, selon les derniers chiffres publiés par la Caisse nationale d'assurance maladie rapportés mardi par les Echos. Le rapport explique cette augmentation par la dernière réforme des retraites, celle de 2010, qui l'a fait passer à 62 ans.
Des arrêts plus longs. Le montant total des arrêts maladies a connu une hausse de 13,4% entre 2013 et 2016. Ces arrêts ne sont en fait pas plus fréquents mais plus longs.
Un taux d'activité en hausse. Cette hausse des dépenses "peut être la conséquence des réformes des retraites", explique l'Assurance maladie. Depuis, le taux d'activité des 55-64 ans est passé de 41,7% à 54,1% de 2010 à 2016. Chiffres à l'appui, le rapport avance que "l'une des tendances de fond sur la période est la croissance de la place des personnes de 60 ans et plus dans les arrêts maladie". Cette part a représenté 7,7% des montants d'indemnités en 2016 contre 4,6% en 2010.
L'explication est simple : les plus de 60 ans ont davantage tendance à être touché par des affections de longue durée. La durée moyenne de leurs arrêts est ainsi de 76 jours, contre 33 jours pour le reste de la population active. Les salaires de cette catégorie d'âge étant plus élevés, fin de carrière oblige, leurs indemnités augmentent, ce qui alourdit le poids des dépenses de l'Assurance maladie.