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Margaux Fodéré, édité par Philippe Folgado // Crédit photo : PHILIPPE HUGUEN / AFP , modifié à
Après le "Baby-Boom", voici le "Baby-Crash". La France n'a jamais fait aussi peu de bébés depuis la Seconde Guerre mondiale qu'en 2023. Un phénomène qui inquiète l'exécutif, car il pourrait avoir des conséquences sur le financement du modèle social français. Mais d'autres secteurs souffrent de cette baisse de la natalité, comme le marché du jouet. 

L'année 2023 n'a pas été bonne pour le marché du jouet en France. Selon le panéliste Circana, il a reculé de 5,2 % sur l'année écoulée. Un recul plus marqué que ce qu'attendaient les acteurs du secteur. Une baisse que l'on doit, tout du moins une partie, à la baisse de la natalité en France. 

Pour relancer les ventes, capitaliser sur les adultes

Pour Frédérique Tutt, experte jouets chez Circana, il suffit de regarder les ventes de produits destinées aux enfants et pour les plus jeunes : "Les ventes du cœur de cible pour nous, les 0-11 ans, ont baissé. Ce qui veut dire qu'au total, ça nous a coûté 60 millions d'euros de chiffres d'affaires, rien que pour l'année 2023". Pour tenter de relancer les ventes, fabricants et distributeurs veulent capitaliser sur les Français déjà clients. 

Mais ils comptent également sur les jeux à destination des adultes. "On appelle ce segment-là, le segment des 'kidultes', qui lui progresse de façon ininterrompue depuis plusieurs années", explique Christophe Drevet, directeur général de la Fédération Française des Industries du Jouet et de la Puériculture. La vente des jeux de société, puzzles, mais aussi le loisir créatif et les jouets représentent aujourd'hui presque un tiers du marché : "Donc c'est un vrai relais de croissance". 

En complément, la Fédération adresse aussi ses propositions aux pouvoirs publics pour soutenir le pouvoir d'achat des jeunes parents. Notamment en proposant une baisse de la TVA à 5,5% sur les produits obligatoires pour la sécurité des enfants, comme les sièges-auto.