Confinée, la France est toujours en grande partie à l'arrêt, avec des indicateurs économiques dans le rouge. La Dares, organisme qui dépend du gouvernement et qui est l'un des principaux producteurs de données statistiques sur le travail et l'emploi, a réalisé une photographie très détaillée de la situation dans le pays au 31 mars, soit deux semaines après le début du confinement imposé pour lutter contre le coronavirus.
En France, une entreprise sur deux connait une chute d'activité de plus de 50%. C'est très marqué dans les petites entreprises : près de quatre sociétés sur dix sont complètement à l'arrêt. Les secteurs les plus touchés sont ceux de l'hébergement et de l'automobile. Ce qui inquiète le plus les entreprises reste la manière de s'organiser face au risque sanitaire ; les difficultés financières arrivent derrière.
Le boom du télétravail
Malgré cette période inédite, les entreprises ne coupent pas ou presque pas dans les effectifs, grâce au chômage partiel. Elles sont 11% à dire qu'elles ont réduit les postes, quand 3% disent même les avoir augmentés.
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Pour celles qui ont dû se résoudre à se séparer de collaborateurs, ce sont principalement des non-renouvellement de CDD ou des embauches retardées. Et pour ceux qui travaillent, la DARES note un bond gigantesque du télétravail. À la fin du mois de mars, un quart des salariés étaient en télétravail, contre moins de 5% d'habitude.