Au-delà de la baisse de cinq euros des APL décidée pour l'automne 2017, toute baisse future de cette aide au logement ne pourra se faire que si les loyers du parc social reculent aussi, a affirmé le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard. Une poursuite de la baisse des APL "n'est envisagé(e) que si nous parvenons à faire parallèlement baisser les loyers dans le parc social", a déclaré, sans donner plus de précisions, le ministre dans un entretien à paraître mercredi dans Le Figaro.
Des APL indexées sur "le revenu instantané". Jacques Mézard estime également que "les modalités d'attribution méritent d'être revues", évoquant notamment le calcul du montant des aides pour qu'il soit fait en fonction "du revenu instantané" du demandeur et non de celui qu'il touchait deux ans plus tôt comme c'est le cas aujourd'hui. Cela permettrait d'économiser 100 millions d'euros par mois, assure-t-il, jugeant que "tout le système aurait dû être adapté depuis longtemps".
Zones tendues. Pour accélérer la construction de logements et réduire les coûts de construction, le ministre avance, dans l'interview, plusieurs pistes sur lesquelles planche le gouvernement en prévision de la présentation le 13 septembre de sa politique immobilière. Le gouvernement veut notamment rendre plus incitative la fiscalité dans les zones tendues, qui pousse aujourd'hui les propriétaires privés à garder plus longtemps un terrain pour payer moins d'impôts sur les plus-values quand ils le vendent. "Nous travaillons pour modifier cette règle en zone tendue", indique le ministre.
"Réorienter" le dispositif fiscal Pinel. Le ministre estime également qu'il ne serait "pas raisonnable" d'arrêter "brutalement" le dispositif fiscal Pinel, destiné aux investisseurs achetant un bien pour le louer et qui doit prendre fin en 2017, ainsi que le prêt à taux zéro (PTZ), dédié aux ménages accédant à la propriété. Il veut toutefois "les réorienter et les recentrer pour les rendre plus efficaces".