Faut-il permettre aux entreprises de baisser les salaires de leurs employés, ou de modifier le temps de travail, pour se relancer après avoir été fortement impactées par l'épidémie de coronavirus et le confinement ? L'idée fait en tout son chemin dans certains groupes et lundi, le SNPNC-FO, syndicat majoritaire chez Ryanair en France, a dénoncé "un chantage au licenciement" exercé par la compagnie irlandaise à bas coûts sur son personnel dans l'Hexagone pour obtenir des baisses des salaires, en utilisant le "prétexte" du coronavirus. Invité samedi d'Europe 1, le secrétaire général de Force Ouvrière Yves Veyrier a réaffirmé son opposition à ce type de solution. "On refuse ce type de chantage", prévient-il.
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"Cette petite musique de la modération salariale face à la situation de sortie de crise sanitaire et de reprise progressive de l'activité serait la pire des choses. Et je ne veux pas qu'elle soit orchestrée par le gouvernement, à travers le dispositif d'activité partielle", développe le leader syndical.
"Ce n'est pas acceptable"
"Nous revendiquons ce dispositif d'activité partielle", poursuit Yves Veyrier, "nous voulons qu'on accompagne la reprise, éviter les suppression d'emplois". Mais, ajoute-t-il, "je ne veux pas qu'à travers ça, le gouvernement soit le chef d'orchestre de la petite chanson sur la modération des salaires. Cela serait la pire des choses.
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"Chaque année, les entreprises bénéficient de plus de 140 milliards d'euros d'aide publique aux entreprises, le tout sans condition sur l'emploi, sans contrôle, sans sanction Et tout d'un coup on va sanctionner les salariés ? Ce n'est pas acceptable", martèle encore Yves Veyrier.