Le parquet de Paris a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête pour "dissimilation de preuves" dans le cadre de l'affaire Benalla.
Le parquet de Paris a annoncé mercredi avoir ouvert la semaine dernière une enquête préliminaire pour déterminer s'il y a pu avoir des "dissimulations de preuves" dans le cadre des différentes enquêtes visant Alexandre Benalla et son entourage.
Des interrogations autour du coffre-fort de Benalla. Cette enquête ouverte vendredi 15 février a été confiée à la brigade criminelle. Elle vise notamment des propos tenus en garde à vue par l'ex-chargé de mission à l'Elysée sur son coffre-fort, qui n'a jamais été retrouvé par les enquêteurs, mais aussi les enregistrements de ses conversations avec son ami Vincent Crase dans lesquelles ils évoquent des messages effacés de leur téléphone, a indiqué une source proche du dossier.
Selon une source proche du dossier, les investigations portent notamment sur le mystérieux coffre-fort que l'ex-chargé de mission à l'Élysée possédait à son domicile pour stocker ses armes. Des propos d'Alexandre Benalla en garde à vue cet été puis de récents articles de presse ont laissé entendre qu'il avait sollicité un tiers pour le faire disparaître. Cette armoire-forte "a dû être emmenée dans un lieu sûr par une personne mais ce n'est pas moi qui me suis occupé de cela", avait-il déclaré énigmatique aux enquêteurs le 21 juillet.
Quelques jours après le début de l'affaire des violences commises le 1er mai, le parquet avait refusé d'élargir le champ des investigations pour rechercher ce coffre-fort, comme le lui demandait un avocat de partie civile. A l'époque, le parquet avait estimé qu'il n'y avait pas lieu d'étendre l'enquête puisqu'aucune infraction en lien avec des armes n'était reprochée à l'ancien homme fort du dispositif sécuritaire autour d'Emmanuel Macron.
Et des enregistrements révélés par Mediapart. L'enquête concerne également des enregistrements de conversations révélés par Mediapart les 31 janvier et 5 février dans lesquels Alexandre Benalla et Vincent Crase, ancien employé de La République en marche, s'inquiètent de leurs messages sur leur téléphone, le premier incitant l'autre à effacer "tout à chaque fois".
Dans ces enregistrements, les deux amis de 10 ans évoquent leur déboires judiciaires lors d'une discussion datée du 26 juillet, soit quatre jours après leur mise en examen pour les violences en marge du traditionnel défilé du 1er-Mai, alors que leur contrôle judiciaire leur interdisait tout contact. Mardi soir, Alexandre Benalla et Vincent Crase ont été écroués en raison de la violation de ce contrôle judiciaire.