Le yuan chinois devrait faire son entrée lundi dans le club très fermé des principales monnaies de réserve internationale à la faveur de son intégration dans l'unité de compte du Fonds monétaire international (FMI).
Favoriser la libéralisation. Sauf coup de théâtre, le Conseil d'administration du FMI va donner son aval à l'intégration du yuan ou renminbi dans le panier des Droits de tirage spéciaux (DTS), aux côtés du dollar, de la livre, du yen et de l'euro. Pour Pékin, l'entrée de la devise chinoise au rang de monnaie de réserve représente une réussite politique majeure dans sa quête de reconnaissance économique internationale. Le Conseil d'administration du Fonds, qui représente les 188 Etats membres de l'institution, devrait entériner un rapport favorable des experts du FMI qui jugent que la monnaie chinoise "remplit les conditions" pour rejoindre les DTS.
Plusieurs conditions réunies. Après ce feu vert, qui peut être assorti de conditions, le FMI prendra encore au moins neuf mois avant d'inclure concrètement la monnaie chinoise dans son unité de réserve, avait précisé l'institution cet été. Deux principales conditions à l'inclusion du yuan au sein du DTS semblent acquises: qu'il soit "plus largement utilisé" dans les transactions internationales et qu'il soit "librement utilisable". Ce dernier point n'est toutefois pas synonyme de totale convertibilité puisque la Chine exerce un contrôle des capitaux et que sa monnaie est encore accrochée au dollar même si en août dernier les autorités ont assoupli le mécanisme de change.
Sur le plan des échanges commerciaux, la Chine est maintenant au 2e rang mondial en matière d'exportations, après l'Union européenne.