C’est une habitude que nous sommes nombreux à avoir pris depuis le confinement : le paiement sans contact par carte bancaire. Plus respectueux des gestes barrières que le traditionnel code sur clavier et bien aidé par le relèvement du plafond à 50 euros, il s’est démocratisé. Et la prochaine étape est déjà en préparation : à l’automne, des cartes bancaires à empreinte digitale feront leur apparition. Objectif des banques : surfer sur la popularité du sans contact et proposer un nouveau produit sécurisé à leurs clients.
La carte bancaire biométrique diffère peu des cartes actuelles. Même taille, même design. Le seul changement, c’est un capteur situé à l’avant de la carte. Pour l’activer, il faudra enregistrer son empreinte digitale, soit avec un boîtier livré avec la carte, soit directement en agence. Ensuite, pour payer, plus besoin de code. Il faudra simplement placer son pouce sur le capteur d’empreinte, puis c’est le même principe que pour le sans contact : on applique la carte sur le lecteur, ça bippe et c’est bon ! "C'est une carte qui présente un niveau de sécurité très élevé", assure Jean-Marie Dragon, responsable monétique et paiements innovants chez BNP Paribas.
Pas de plafond de paiement
Alors quel intérêt par rapport au paiement sans contact classique ? "Le grand bénéfice de la carte biométrique, c’est que je peux payer sans contact quel que soit le montant de la transaction", répond Jean-Marie Dragon. "Je ne suis pas limité à un plafond de 50 euros. Je peux payer 100 ou 500 euros, puisque j’ai l’authentification par l’empreinte digitale qui remplace le code confidentiel." Un avantage que connaissent déjà les possesseurs de smartphone qui ont intégré leur carte dans un dispositif comme Apple Pay ou Samsung Pay, puisque le paiement via le smartphone présente l'avantage d'être sécurisé grâce à l'empreinte digitale voire la reconnaissance faciale.
BNP Paribas, qui est en train de finaliser une période de tests auprès de ses collaborateurs, sera la première banque à lancer cette nouvelle carte bancaire en France, à l’automne. Dans un premier temps, cela concernera 10 à 15.000 de ses clients. Le but n'est pas de remplacer une carte par une autre mais de laisser le choix à nos clients", souligne Jean-Marie Dragon. D’autres banques suivront dans la foulée, à commencer par le Crédit Agricole et la Société Générale.