Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, s'est déclaré jeudi "très inquiet" de la préparation des entreprises françaises à un Brexit dur, jugeant "urgent" que le monde des affaires comprenne que le Royaume-Uni pourrait sortir de l'UE sans accord.
L'administration est en avance. "Je suis très inquiet de la façon dont les entreprises françaises s'intéressent à ce sujet", a affirmé le ministre lors d'une audition devant la Commission spéciale Brexit de l'Assemblée nationale, lançant un appel à se préparer à l'éventualité d'une sortie britannique sans accord le 29 mars prochain, qui aurait d'importantes répercussions pour les exportateurs français.
"Je pense qu'il est urgent que le monde des affaires comprenne que le Brexit (dur) peut tout à fait arriver. Il se peut même qu'il n'y ait pas de 'deal'", a-t-il prévenu. "Il est important que les entreprises françaises se rendent compte qu'il se peut qu'il y ait un Brexit et que ce Brexit soit dur", a-t-il ajouté. "J'ai même l'impression, pour la première fois dans ma vie de ministre, que l'administration est prête avant le monde de l'entreprise", a-t-il reconnu, citant comme exemple une récente réunion à Lille sur le Brexit à laquelle une trentaine de personnes seulement étaient venues écouter son intervention sur le Brexit.