Ça tangue actuellement en Europe. Alors que les Etats-Unis ont quitté l’accord avec l’Iran et rétabli des droits de douane sur l’aluminium et l’acier, les pays membres de l’UE peinent à se mettre d’accord pour trouver une riposte. Bruno Le Maire n’a pas caché dimanche l’urgence de la situation, d’autant que Chine et Etats-Unis ont annoncé dans la matinée mettre fin à leur guerre commerciale. "C’est bien la preuve que les Etats-Unis et la Chine risquent de se mettre d’accord sur le dos de l’Europe", a affirmé le ministre de l’Economie dans le cadre du Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews.
"Indépendant ou vassal ?" "Les Etats-Unis veulent faire payer à l’Europe les mauvais comportements de la Chine. Tout cela est aberrant et incompréhensible. La question que nous posons à nos partenaires européens, c’est : ‘vous voulez être indépendant ou vous voulez être vassal ?’", a-t-il lancé.
"Avec l'Allemagne, nous avançons centimètre par centimètre". Mais pour préparer une riposte, la France a besoin de l’Allemagne. Or, le couple franco-allemand est à l’arrêt. "L’Allemagne a des intérêts commerciaux avec les Américains qui sont considérables. Nous comprenons parfaitement qu’il y ait cette préoccupation chez nos amis allemands. Mais ça ne doit pas empêcher d’affirmer nos intérêts", a asséné Bruno Le maire. Qui s’est voulu optimiste. "Nous travaillons avec l’Allemagne. Nous avançons centimètre par centimètre. Mais je le dis : l’Allemagne n’est pas un problème. C’est une partie de la solution pour la France. Notre détermination pour construire un accord avec l’Allemagne est totale. Nous y arriverons. Nous allons y arriver. Dans les semaines qui viennent", a-t-il assuré.
Et la situation politique en Italie, est-ce un problème ? La stabilité de la zone euro serait "menacée" si Rome ne respecte pas ses engagements, a tancé le ministre de l'Economie. "Si le nouveau gouvernement prenait le risque de ne pas respecter ses engagements sur la dette, le déficit, mais aussi l'assainissement des banques, c'est toute la stabilité financière de la zone euro qui serait menacée",