Alors qu'elle avait été rejetée pendant les débats à l'Assemblée nationale, l'enveloppe de la contribution française au budget de l'Union européenne a été validée lundi par le Sénat. Elle atteindra 23,3 milliards d'euros en 2025.
Le Sénat a massivement validé lundi la contribution française au budget de l'Union européenne, soit 23,3 milliards d'euros en 2025, un prélèvement que l'Assemblée nationale avait rejeté fin octobre après une offensive du RN pour la raboter. "Nous avons besoin d'Europe. L'Europe a certains coûts, mais celui-ci est nécessaire", a résumé le sénateur centriste Olivier Henno, au premier jour des débats à la chambre haute sur le budget 2025 de l'Etat.
Un prélèvement en hausse
Ce prélèvement, en hausse de 7,9% par rapport à 2024, c'est "le coût de notre appartenance à l'Union européenne, qui a des bénéfices sur notre économie", a rappelé de son côté le ministre délégué chargé de l'Europe, Benjamin Haddad. Les sénateurs, qui examinent le budget de l'Etat en partant de la copie initiale présentée par le gouvernement, ont ainsi rétabli une enveloppe qui avait été rejetée pendant les débats à l'Assemblée nationale - où le budget, dans son ensemble, avait également fini par être rejeté.
L'enveloppe avait été repoussée après que les députés Rassemblement national avaient réussi, de justesse, à la raboter de cinq milliards d'euros. Au Sénat, où le RN ne compte que trois élus, une offensive similaire a logiquement échoué, permettant à l'enveloppe globale d'être approuvée.
"Nous devons envoyer un signal fort à Bruxelles. L'Union européenne doit apprendre à faire mieux avec moins en se recentrant sur ses missions fondamentales", a ainsi plaidé Joshua Hochart (RN). "Les rabais, ça ne se décide pas tout seul, ça se négocie (...), sinon, c'est un coup d'État", lui a répondu le centriste Jean-Marie Mizzon.