Les départements gouvernés par la droite et le centre ont annoncé jeudi leur intention de suspendre le versement du Revenu de Solidarité Active (RSA) et de cesser la prise en charge des nouveaux mineurs non accompagnés (MNA) si le gouvernement ne renonce pas aux réductions budgétaires prévues pour 2025.
Les départements dirigés par la droite et le centre ont annoncé jeudi leur intention de suspendre le versement du revenu de solidarité active (RSA) et d'arrêter de prendre en charge les nouveaux mineurs non accompagnés (MNA) si le gouvernement ne revient pas sur les ponctions budgétaires prévues en 2025.
Arrêt de la prise en charge des mineurs non accompagnés (MNA)
Les départements dirigés par la gauche se mobilisent également contre ces restrictions financières, qui, selon eux, mettraient en péril les aides sociales essentielles. Lors d’un point presse, Jean-Luc Gleyze, président du groupe des départements de gauche, a exposé les effets de ces coupes, soulignant les conséquences potentielles pour les personnes âgées, les enfants, et même les services scolaires, comme le prix des cantines. Les départements de gauche envisagent des actions de sensibilisation auprès de leurs populations locales pour dénoncer l’impact des mesures envisagées par le gouvernement.
Explosion des dépenses sociales et difficultés financières croissantes pour les départements
Les départements voient leurs dépenses sociales grimper, notamment dans le soutien aux enfants en danger, l’aide aux personnes âgées dépendantes et aux personnes porteuses de handicap. Cependant, leurs recettes fondent, particulièrement celles provenant des droits de mutation liés aux transactions immobilières et de la TVA. Selon l'association Départements de France, les départements subiraient une part disproportionnée de l’effort fiscal demandé par le gouvernement, estimée à 2,2 milliards d’euros, alors que leur situation économique demeure fragile. Les départements demandent donc au gouvernement d’abandonner le gel des recettes de TVA et le prélèvement sur leurs recettes de fonctionnement afin de préserver leur capacité à fournir ces services sociaux essentiels.