Les députés ont rejeté ce mardi la partie concernant les dépenses du projet de budget 2025. Un vote n'aura que peu de conséquences sur la suite de l'examen parlementaire du texte dans l'hémicycle.
Les députés ont rejeté sans surprise mardi en commission la partie "dépenses" du projet de budget 2025 , très largement remaniée notamment pas la gauche, qui a tenté de faire adopter le texte mais s'est heurtée à la coalition gouvernementale et au RN. Ce vote n'aura que peu de conséquences sur la suite de l'examen parlementaire du texte dans l'hémicycle, car les députés repartiraient de la version initiale du projet de loi.
Et ce passage dans l'hémicycle est suspendu à un vote qui interviendra mardi après-midi sur la partie "recettes". En cas de rejet, c'est l'ensemble du projet de loi de finances du gouvernement qui sera considéré comme rejeté en première lecture à l'Assemblée, qui passerait la main au Sénat dès cette semaine.
"Nous allons voter pour ce budget pour envoyer un signal clair"
En commission sur cette partie dépenses, les députés ont notamment voté pour annuler la suppression des 4.000 postes d'enseignants prévue dans le budget 2025, augmenter l'enveloppe "planification écologique" du budget de l'Agriculture, faire grimper le budget de la justice, ou encore pour nationaliser le groupe informatique Atos.
"Nous allons voter pour ce budget pour envoyer un signal clair : l'État est en capacité aujourd'hui de dépenser plus d'argent, d'augmenter les crédits, de payer mieux ses fonctionnaires, de recruter plus massivement, d'investir là où il y a besoin d'investir", a défendu le député LFI Aurélien Le Coq. "Avec une hausse de dépenses de près de 57 milliards d'euros supplémentaires, ce budget s'éloigne très dangereusement de l'effort de redressement budgétaire qui est pourtant indispensable", a dénoncé au contraire Félicie Gérard (Horizons), qui comme le reste de la coalition gouvernementale, le RN et ses alliés ciottistes, a voté contre.
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"Les amendements de la commission prévoyaient d'augmenter les dépenses de 57 milliards d'euros: ce n'est pas acceptable", a également réagi le centriste Charles de Courson (Liot), rapporteur général du budget, qui s'est opposé à l'adoption du texte. Mardi les députés avaient aussi adopté un amendement de Véronique Louwagie (DR), prévoyant d'instaurer un deuxième et un troisième jour de carence pour les arrêts maladie dans la fonction publique, et de plafonner l'indemnisation à 90%.