Bureau de tabac saccagés : l'aide de 10.000 euros, une bouffée d'air frais pour les buralistes

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Margaux Fodéré, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : ROMAIN PERROCHEAU / AFP , modifié à

L'aide de 10.000 euros pour les buralistes restés fermés au moins trois jours après les violences urbaines, annoncée par le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave mercredi, est un soulagement pour les commerçants touchés. Au total, plus de 500 bureaux de tabac ont été dégradés.

L’Etat au chevet des commerçants impactés par les émeutes fin juin. Mercredi, le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave a annoncé une aide de 10.000 euros pour les buralistes qui sont restés fermés au moins 3 jours après les violences urbaines . Plus de 500 bureaux de tabac ont été dégradés. Europe 1 est allée à la rencontre d’un bureau de tabac familial - avec cinq salariés - en région parisienne, soulagé par cette aide.

"On vit en enfer"

Deux nouveaux rideaux métalliques, mais à part ça, rien n’a bougé. Dans ce bureau de tabac, fermé depuis plus d’un mois, tout a été saccagé pendant les émeutes. "Ils sont venus à au moins 50 personnes. Ils ont tout cassé, que ce soit le rayon tabac, cigares, papeterie. Ils ont aussi mis le feu devant le tabac", déplore Yves, le sous-gérant des lieux, au micro d'Europe 1 qui estime les dégâts à 200.000 euros. 

Et pour l’instant, il n’a reçu que 55.000 euros d’indemnisations de la part de son assurance. Il s’inquiète pour l’avenir de ce commerce familial, ouvert il y a 25 ans. "Actuellement, on vit en enfer avec ces bagarres avec les assurances. Et même en ayant souscrit au maximum des taux et avec de très bonnes assurances, on attend toujours", s'indigne le commerçant.

Alors une aide de 10.000 euros, pour lui, c’est une vraie bouffée d’air frais, en tout cas à court terme. "On peut un peu souffler pour payer les salariés, pour payer les travaux ou bien pour essayer relancer le commerce le plus rapidement possible", espère le buraliste. Yves attend d’autres d’indemnisations de son assurance pour entamer la suite des travaux, sans espoir de pouvoir rouvrir son tabac avant début octobre.