Si certains Français ne savent pas encore pour qui ils voteront dimanche 7 juillet, les marchés financiers, eux, semblent plus rassurés. En témoignent plusieurs signaux, à commencer par le spread, cet indicateur que les économistes scrutent depuis les élections européennes et qui témoigne de la plus ou moins grande confiance qu’ont les investisseurs dans un pays.
On vous l’expliquait sur Europe 1 : après la dissolution de l’Assemblée, l'écart entre le taux d’intérêt de la dette française et celui de la dette allemande s’était creusé. Surprise : depuis lundi, la courbe s’est infléchie.
Le scénario d’un Parlement fragmenté et de l’immobilisme
Pour Eric Dor, directeur des études économiques et professeur à l’IESEG, paradoxalement, la perspective d’un Parlement fragmenté, c’est-à-dire sans majorité absolue, rassure les investisseurs. "Même s’il faudra payer le prix de l’immobilisme, ce serait mieux, à leurs yeux, que de prendre des mesures qui pourraient être très contraires aux intérêts des entreprises ou qui inscriraient les finances publiques sur une trajectoire très inquiétante", détaille-t-il.
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Autre signal du calme revenu sur les marchés : la Bourse. Le CAC40 regagnait quelques points en début de séance ce lundi. Et là aussi, les résultats du premier tour y sont pour quelque chose. "Les marchés ont tendance à anticiper toujours le pire des scénarios. Et là, en réalité, le scénario le plus probable, c'est qu’aucun parti n’ait la majorité absolue. Et du coup les marchés se disent que ça sera moins mauvais que ce qu’ils avaient imaginé et ils ont réagi plutôt positivement", explique Thomas Perret, le fondateur de Mon Petit Placement.
Des marchés rassurés, mais pas radieux pour autant. "Il n’y a pas du tout une euphorie. Il y a une couverture qui est prise par les investisseurs", tempère ainsi Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse des marchés chez eToro. En effet, le CAC40 reste toujours en baisse par rapport au dimanche 9 juin.