Si sa journée était particulièrement consacrée au sport, avec des déplacements sur ce thème en Île-de-France, Emmanuel Macron n'a pas pour autant oublié d'évoquer un grand sujet d'inquiétude pour les Français, jeudi : la hausse du carburant. "Il y a une action que nous menons sur le plan diplomatique et international pour essayer de décontraindre les prix", a promis le chef de l'État. "Il y a une action de court terme qui est en effet d'accompagnement des ménages et le gouvernement y travaille. Il aura dans les prochains jours à compléter sa réponse en fonction de l'évolution pour ne laisser personne dans le désarroi."
Alors que les prix à la pompe sont au plus haut depuis dix ans, la ministre du Travail, Élisabeth Borne, a confirmé sur Europe 1 que le gouvernement envisageait des pistes pour aider nos concitoyens les plus en difficulté qui ont vraiment besoin de leur voiture. Quelles sont ces pistes ? Une première option serait de jouer sur les taxes, notamment la TVA, mais cela voudrait dire baisser le prix de l'essence pour tous les automobilistes, sans faire de distinction entre les plus aisés et les plus modestes, ni entre ceux qui conduisent des véhicules très polluants et les autres.
L'appel de Pompili rejeté
Pour aider les Français qui en ont le plus besoin, il y a aussi la piste d'un chèque carburant, un peu comme le dispositif du chèque énergie, déjà rôdé. Cela permettrait de cibler plus efficacement les bénéficiaires mais là encore, il ne serait pas facile de déterminer qui y aurait droit et selon quels critères.
En tout cas, le chef de l'État pousse les ministres concernés à trouver des solutions rapidement. La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a appelé en début de semaine les distributeurs à rogner leurs marges, appel aussitôt rejeté par les principaux intéressés. Il va donc falloir trouver rapidement d'autres solutions.