L'action Casino est suspendue depuis l'ouverture des marchés lundi, "à la demande de la société" et dans l'attente d'un communiqué, selon une communication de l'opérateur boursier Euronext.
Selon deux sources au fait du dossier, le distributeur aux 200.000 salariés (dont un quart en France) pourrait communiquer lundi soir après réunion de son conseil d'administration. Une réunion qui doit se tenir après une présentation des offres de reprises aux créanciers de Casino, grandes banques françaises et européennes, fonds d'investissements ou acteurs institutionnels.
Un endettement de 6,4 milliards d'euros fin 2022
Les candidats à la reprise avaient jusqu'au 14 juillet 21h pour déposer une offre de reprise améliorée. Le trio d'hommes d'affaires Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari avaient candidaté dans un premier temps, mais ont annoncé dimanche soir "ne pas remettre d'offre", évoquant "une situation financière plus dégradée que prévue". Après cet abandon, ne reste donc plus qu'une seule offre, celle du duo de milliardaires composé par le Tchèque Daniel Kretinsky et le financier français Marc Ladreit de Lacharrière.
L'offre de ces derniers a été "un peu modifiée" afin de s'assurer du soutien de davantage de créanciers de Casino, a indiqué dimanche le milliardaire tchèque au journal Les Echos. "Nous espérons par ailleurs que les banques françaises sont plutôt d'accord avec notre proposition qui répond à toutes les demandes de la société", a-t-il expliqué.
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La semaine précédente, Casino avait indiqué que "les offres révisées reçues feront l'objet d'un examen par le comité ad hoc du conseil d'administration puis d'une présentation aux créanciers du groupe, sous l'égide des conciliateurs et du CIRI" le Comité interministériel de restructuration industrielle, service de Bercy qui se penche sur les entreprises en difficulté financière. Le tout ce lundi.
Casino s'était fixé le 27 juillet comme date-butoir pour trouver un accord de principe avec ses principaux créanciers sur son écrasant endettement, annoncé à 6,4 milliards d'euros à fin 2022. Ce, dans le cadre d'une procédure amiable de conciliation ouverte fin mai et qui peut durer jusqu'à cinq mois.