Généralement au taux de 20% sur nos biens de consommation, la TVA (Taxe à la Valeur Ajoutée) fête ses 70 ans. Bien souvent, les consommateurs oublient même qu’ils la paient, mais la surprise est parfois salée quand on regarde son ticket de caisse. Reportage Europe 1 à la sortie d’un supermarché de Strasbourg.
La TVA fête ses 70 ans. La taxe sur la valeur ajoutée a été créée en France en 1954. Elle s’applique sur tous les produits de consommation, généralement au taux de 20% (avec des taux réduits à 10%, 5% ou même 2,1% sur certains biens de consommation). La TVA représente l’essentiel des recettes de l’État et on s’y est tellement habitués qu’on ne se rend souvent même plus compte qu’on la paye.
"Sur 87 euros, 20 euros qui partent dans les caisses de l’Etat"
À la sortie de ce supermarché, rares sont les clients capables d’estimer la part de TVA dans leur caddie. "Je n’ai même pas regardé. La TVA, on n’en tient pas compte dans le prix, c’est vrai", reconnaissent Serge et Chantal.
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Ils vérifient alors en bas de leur ticket de caisse, comparent les montants HT (hors taxe) et TVA. "Sur un total de 87 euros, on est quand même à 20 euros grosso modo qui partent dans les caisses de l’État", lâche Jean-Claude dans un rire. "Soit 20% de mes courses, c’est quand même exagéré", soupire Gérard. "Oui, cela fait beaucoup et je trouve que c’est une taxe injuste", surenchérit sa femme. "Parce que les gens qui ont beaucoup d’argent payent la même chose que les gens qui n’ont rien", constate-t-elle.
"Certainement pour contribuer aux dépenses de l’Etat ?"
Et les clients de ce supermarché n’ont qu’une idée vague de ce à quoi sert cette TVA. "Je suppose à remplir les caisses du gouvernement ?", tente Chantal. "Vraiment, comme pour tout, on ne sait pas", admet Serge. "Certainement pour contribuer aux dépenses de l’État, aux collectivités", avance Jean-Claude. "Par contre, s’ils pouvaient nous la baisser un petit peu, ce serait bien", lance une autre cliente.
Peu probable quand on sait que la TVA représente l’essentiel des recettes fiscales de l’État : 37,5% l’année dernière selon l’Insee. Plus encore que l’impôt sur le revenu ou celui sur les sociétés.