Le gouvernement dévoile mardi le nombre de chômeurs inscrits fin août sur les listes de Pôle emploi, un indicateur très fluctuant depuis le début de l'année, et qui reste pour l'heure hermétique à la reprise. L'indicateur, que la ministre du Travail Muriel Pénicaud se refuse chaque mois à commenter, sera publié à 18h par le ministère du Travail.
Un chiffre qui fait le yo-yo... Depuis le début de l'année, les chiffres de Pôle emploi ont changé de direction chaque mois, rendant difficile leur interprétation et prêtant le flanc aux attaques, venues notamment du gouvernement, sur leur fiabilité.
En juillet, l'indicateur est passé dans le rouge : le nombre de chômeurs est reparti en forte hausse (+34.900, +1,0%), s'établissant à 3,52 millions de personnes en métropole. Il est aussi en hausse sur trois mois (+1,3%) et depuis le début de l'année (+1,5%). Il est quasi stable sur un an (+0,1%).
Ces mauvais chiffres sont en contradiction avec les autres indicateurs du marché du travail, tous passés au vert dans le sillage d'une croissance attendue en 2017 à 1,7% par le gouvernement.
... et en contradiction avec ceux de l'Insee. Le taux de chômage, mesuré par l'Insee selon les normes du Bureau international du travail (BIT), a reculé de 0,1 point au deuxième trimestre, pour s'établir à 9,2% de la population active en métropole et à 9,5% en France entière. Dans sa communication, le gouvernement marque clairement sa préférence pour ce taux, seul thermomètre du chômage reconnu à l'international. La divergence entre les indicateurs de Pôle emploi et de l'Insee s'explique par le fait qu'ils ne mesurent pas le chômage de la même manière : Pôle emploi comptabilise les inscrits sur ses listes, alors que l'Insee réalise une enquête auprès de 110.000 personnes.