Bien que les débordements des manifestations des "gilets jaunes" aient fait le tour des médias internationaux, la confiance des investisseurs étrangers se poursuit en France, selon Pascal Cagni, président de Business France.
À la veille du lancement du deuxième sommet "Choose France" - destiné à promouvoir l'investissement étranger en France - qui se tiendra à Versailles, Bernard Poirette reçoit Pascal Cagni, président de Business France, dimanche pour évoquer l'attractivité de la France.
Des entreprises étrangères qui représentent deux millions d'emplois. Après deux mois de manifestations des "gilets jaunes", qu'en est-il de l'enthousiaste vis-à-vis de l'investissement étranger en France ? "Il faut être très réaliste puisque le 'jour nouveau', c'est de devoir tenir compte des 'gilets jaunes' et de ce mouvement social", observe Pascal Cagni.
"Il faut reconnaître que la France a des actifs enfin mieux reconnus dans le monde et que les entreprises étrangères représentent près de deux millions d'emplois en France. Elles représentent près d'un euro sur 5, soit 20% de l'effort en recherche et développement, et 30% des exports. Plutôt que de continuer à montrer du doigt ces entreprises installées sur le territoire national, il faut reconnaître qu'elles sont citoyennes et qu'il y a des Français qui y travaillent et qui participent à la création de richesses qu'on va pouvoir ensuite partager."
La France reste attractive. Le premier sommet "Choose France" a permis de lever 3,5 milliards d'investissements pour la France. Néanmoins cette année, les images de "guerre civile" sur les Champs-Élysées risqueraient de décourager des investisseurs.
Le barème annuel de Business France montre que depuis le 21 décembre, "il y a un peu de bruit sur la ligne avec les Anglais, les Allemands et les Américains mais du côté des Chinois, des Indiens - qui se rendent comptent qu'il y a une poursuite de la réforme -, leur image de la France s'est renforcée", assure Pascal Cagni. "Finalement le temps des investisseurs est le temps long." Le président de Business France est donc persuadé que la France va continuer d'attirer les investisseurs. "On est le deuxième pays le plus attractif en Europe derrière l'Allemagne."
"Aujourd'hui il faut aller au front et je suis très heureux d'avoir à 'affronter' plus de 120 patrons étrangers qui, sur leur chemin vers Davos [le forum économique mondial], ont décidé d'être présents, d'écouter et de continuer d'investir."