Coronavirus : "paniqués", les touristes français annulent massivement leurs vacances en Asie

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Marine Protais, édité par Pauline Rouquette , modifié à

Le coronavirus Covid-19, qui a fait son premier mort en France samedi, nourrit une psychose dont pâtit le secteur français du tourisme. Au micro d'Europe 1, des tours opérateurs parisiens font part du manque à gagner dont ils sont victimes du fait de l'annulation par les clients de leurs voyages en Asie, par peur d'une propagation du virus sur l'ensemble du continent.

Alors que la barre des 1.500 morts a été franchie, samedi, en Chine, et qu'un premier décès a été enregistré en France, le secteur du tourisme se trouve particulièrement affecté par le Coronavirus Covid-19. Selon les derniers chiffres, 66.000 cas de contamination ont été recensés. Un coût humain tragique, mais aussi un coût économique, notamment pour les tours opérateurs français qui, face à des touristes renonçant à leurs séjours en Asie par peur d’une propagation du virus sur tout le continent, se trouvent en grande difficulté.

Des clients "prêts à payer pour ne plus partir"

"Les clients sont paniqués", explique Christelle, employée d’un tour opérateur parisien, au micro d’Europe 1. "Ils sont prêts à payer des frais pour ne plus partir, donc à perdre de l’argent alors qu’ils ne partent même pas en Chine", ajoute-t-elle. Dans son agence, seuls les clients en partance pour la Chine peuvent être remboursés. Or, la plupart des annulations concernent les circuits au Népal, au Japon ou encore en Thaïlande, ce qui représente un manque à gagner considérable.

Perte d'environ 15%

"Cela va représenter une perte d'environ 15%", ajoute Nathalie, qui travaille pour un autre voyagiste de la capitale. D’autant que les plus gros chiffres sont généralement enregistrés sur la période hivernale, précise-t-elle. Son agence, elle, n’a pas enregistré la moindre réservation depuis le 1er janvier.

En réponse au phénomène, pour limiter les dégâts et compenser les pertes, le tour opérateur prévoit de proposer d’autres destinations comme Oman, ou les Émirats arabes unis. "Les Français sont plus fatalistes que le reste des Européens", analyse-t-elle. "Dès qu’il se passe quelque chose de cet ordre, les gens ont un sentiment de panique et annulent."