Cognac : l'interprofession qualifie de «signal positif» les nouvelles mesures chinoises

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avec AFP // Crédit photo : JEAN-PIERRE MULLER / AFP
Ce lundi 11 novembre, la Chine a annoncé la mise en place de "mesures antidumping temporaires" sur les eaux-de-vie importées d'Europe. Dans un communiqué, le ministère du Commerce chinois, a indiqué que ces mesures prendraient "la forme d'une caution ou d'une lettre de garantie".

L'interprofession du cognac a évoqué mardi "un signal positif" au lendemain des nouvelles "mesures antidumping temporaires" par la Chine sur les brandys importés de l'Union européenne (UE), qui seront "peut-être plus facile(s) à gérer".

 

Enquête anti-dumping

La Chine impose depuis le 11 octobre aux importateurs de brandys européens (les eaux-de-vie à base de vin), dont le cognac représente 95% du total, de déposer une caution auprès des douanes chinoises, dans le cadre d'une enquête anti-dumping. Cette dernière est largement perçue comme une mesure de rétorsion après le soutien appuyé de la France à l'imposition par l'UE de surtaxes douanières sur les voitures électriques importées de Chine.

Lundi, le ministère chinois du Commerce a indiqué dans un communiqué, présenté comme une "annonce complémentaire", que les "mesures antidumping temporaires" prendraient "la forme d'une caution ou d'une lettre de garantie". "Les droits jusqu'à présent perçus sous forme de caution restent dus par les importateurs de Cogna", analyse le bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) dans un communiqué transmis à l'AFP. "Mais ils pourront maintenant aussi faire l'objet d'une garantie bancaire, peut-être plus facile à gérer", conclut-il. "Nous sommes en train de regarder comment cela sera concrètement appliqué. Nous voyons néanmoins ce développement comme un signal positif,", ajoute l'interprofession.

 

Un "geste d'ouverture"

Le directeur du BNIC Raphaël Delpech évoque même dans le journal Sud Ouest "un message éminemment politique que nous percevons comme un geste d'ouverture". "Cela montre que les arguments du gouvernement français ont été compris par les autorités chinoises", ajoute-t-il. La semaine dernière, la ministre française déléguée au Commerce extérieur, Sophie Primas, avait déclaré que les négociations restaient "clairement ouvertes" avec Pékin sur ce sujet, sans écarter l'option d'une réplique de Paris.

L'imposition de ces surtaxes douanières est un coup dur pour le cognac, qui est ultra-dépendant des exportations (98 % de ses ventes), d'autant que la Chine est son deuxième marché (25%). La filière pourrait en outre voir l'accès à son premier marché, les Etats-Unis (38%), se compliquer, puisque le président élu Donald Trump a menacé pendant sa campagne de renforcer les droits de douanes tous azimuts. Outre les brandys, la Chine mène également des enquêtes antidumping visant le porc et les produits laitiers importés de l'UE, faisant planer une menace sur ces secteurs.