Il est arrivé ! Comme chaque année, le beaujolais nouveau est mis en vente partout dans le monde, à partir du troisième jeudi de novembre. Mais cette année, l'événement prend une tournure un peu particulière aux Etats-Unis avec l'instauration, depuis le 18 octobre, d'une taxe de 25% sur le vin français. Décidée par l'administration Trump en représailles contre l'aide européenne à l'industrie aéronautique, cette taxe laissait craindre un fléchissement des commandes passées par les clients américains. Pourtant, elles se sont maintenues, notamment pour des questions de calendrier.
"Nous prenons cette taxe de plein fouet, à un moment où les commandes étaient déjà passées et les transports réservés. Globalement, il y a eu très peu d’annulations de commandes", explique à Europe 1 Dominique Piron, le président de l’inter-profession du Beaujolais.
Limiter l'impact de la nouvelle taxe pour le client
Une discussion s’est engagée, de manière à pouvoir répartir entre les différents acteurs du secteur la nouvelle taxation, et ainsi limiter l’impact sur le prix de vente au particulier. "Le client va forcément payer plus cher. Une taxe de 25% à l’arrivée au port, de 25% sur la marge du distributeur, et de 25% sur celle de l’importateur, à laquelle s’ajoute la TVA, à la sortie c’est 40% de plus pour le client", relève Dominique Piron. "Ces 40% vont se répartir, selon les discussions, entre les différents opérateurs, de façon à rester plausible sur le marché."
Pour l'interprofession du beaujolais, les Etats-Unis représentent un débouché majeur, à conserver impérativement. "C’est un marché que l’on veut absolument conserver. Pour le beaujolais en général, les Etats-Unis sont notre premier client, et le deuxième pour le beaujolais nouveau", rappelle Dominique Piron.