Froid venu du nord, journées qui raccourcissent : pas de doute, l'hiver approche et avec lui la période des fêtes. Pour offrir ou pour son plaisir personnel, le chocolat fait partie des produits phares de la saison. Marque de référence dans le chocolat haut-de-gamme, La Maison du Chocolat aborde la fin d'année avec sérénité. "Tout est prêt, on monte en puissance dans nos ateliers. On a une collection magnifique donc ça va bien se passer. C’est une période très stratégique, on fait 30% de notre chiffre d’affaires pendant les fêtes", explique Guillaume Mazarguil, directeur général de La Maison du Chocolat, invité de l’interview éco d’Emmanuel Duteil, vendredi sur Europe 1.
Écoutez l'interview intégrale de Guillaume Mazarguil à 22h20 dans le grand journal de la nuit d'Isabelle Millet. Le replay de l'émission est à retrouver ici.
Privilégier le contact direct avec le client. Avant les fêtes, les amoureux du cacao ont rendez-vous au Salon du chocolat, qui se tient au Parc des expositions de la porte de Versailles jusqu’à dimanche. Un événement incontournable pour les gourmets et pour les marques, que La Maison du Chocolat a pourtant décidé de snober cette année. "Entre le salon et nous, c’est une longue histoire. On a été parmi les premiers participants. Robert Linxe, le créateur de La Maison du Chocolat, était là au tout début de l’aventure", rappelle Guillaume Mazarguil. Alors pourquoi zapper l’édition 2018 ? "Les gens qui vont au salon attendent autre chose, ils nous connaissent déjà très bien par ailleurs. On essaye plutôt de développer le contact direct dans nos boutiques ou lors de soirées qu’on organise pour nos meilleurs clients", affirme le patron de La Maison du Chocolat.
Cette forme de "cocooning" est aussi une façon pour la marque, créée en 1977, de "montrer directement la richesse de [son] savoir-faire" et de "développer l’expérience client". Une stratégie qui permet également à La Maison du Chocolat de se démarquer dans un secteur devenu très concurrentiel, avec, pour ne citer qu’eux : Pierre Hermé, Patrick Roger, Lenôtre, Pierre Marcolini. "On se différencie par une création de très haut niveau. La Maison du Chocolat a créé ce marché du très haut-de-gamme quand Robert Linxe a inventé la ganache. Aujourd’hui, l’enjeu c’est de renouveler ce haut niveau de création", souligne Guillaume Mazarguil.
Un chocolat équitable et moins sucré. Le renouvellement passe aussi par une adaptation aux standards de l’époque. Le chocolat, comme le secteur alimentaire dans son ensemble, est désormais sujet à de nombreuses attentes des consommateurs, notamment en termes de transparence et d’impact environnemental. "Une maison comme la nôtre se doit de fournir un chocolat produit de manière équitable et raisonnée", estime le patron de La Maison du Chocolat. "Par des initiatives de contractualisation directe avec les producteurs et de développement avec un volet social et environnemental, nous garantissons à nos clients que notre chocolat provient d’une agriculture raisonnée et équitable", ajoute-t-il.
La marque répond également à une autre attente des consommateurs : tendre vers des chocolats moins sucrés. "C’est un mouvement assez ancien. On se doit de suivre cette tendance tout en gardant un goût exceptionnel", explique Guillaume Mazarguil. La Maison du Chocolat a donc lancé cette année une "collection 'bien-être'". Le principe : des chocolats sans matières grasses d’origine animale ni sucres ajoutés. "Ça marche très bien. Il y a une réelle demande des consommateurs qui veulent plus de naturalité mais qui s’attendent en même temps à retrouver la gourmandise et le plaisir de dégustation."