Interrogé par Le Journal du Dimanche, le patron de Conforama, qui a prévu de fermer 32 magasins en France, assure qu'il ne s'agit pas de vendre à la découpe l'enseigne de mobilier.
Conforama, engagé dans un plan de 1.900 suppressions de postes et la fermeture de 32 magasins en France, ne sera pas vendu à la découpe et doit pouvoir vivre seul, assure son PDG dans un entretien au Journal du Dimanche.
"On est dans le fantasme intégral", affirme Cédric Dugardin, interrogé sur la possibilité d'une vente par morceaux du groupe d'ameublement. "La force de Conforama en France c'est son réseau de magasins qui offre un bon maillage du territoire. Le vendre à la découpe n'a donc aucun sens", poursuit-il. Sur l'hypothèse d'une cession du groupe en un bloc, "nous étudierons toutes les opportunités qui pourraient se présenter mais notre objectif est que Conforama puisse vivre seul", ajoute Cédric Dugardin.
Les premières fermetures début 2020
Conforama, détenu par le groupe sud-africain Steinhoff, a annoncé le 2 juillet un plan de restructuration prévoyant la suppression de 1.900 postes (sur 8.229 salariés en CDI au 1er juin 2019), ainsi que la fermeture de 32 magasins de l'enseigne Conforama et celle de 10 magasins Maison Dépôt, en invoquant de lourdes pertes. Conforama France a perdu 500 millions d'euros en six ans, selon la direction. "C'est un plan de transformation à 18 ou 24 mois. Les fermetures interviendront au cours du premier semestre 2020", a dit le dirigeant, précisant que les départs des salariés seraient étalés "jusqu'en 2021".
Les premiers échanges entre direction et représentants du personnel sur ce plan donnent lieu à de fortes tensions. Plusieurs syndicats ont dénoncé les mauvaises conditions d'organisation de CCE, ayant décidé de ne pas y assister vendredi. "La politique de la chaise de vide ne servirait pas la cause des salariés. Elle est inutile", a dit le patron de Conforama. Une première réunion de négociation sur les mesures d'accompagnement doit se tenir le mardi 16 juillet.