Avec l'arrivée à Paris de 150 chefs d'Etat pour la COP21, l'hôtellerie de luxe parisienne a enregistré dès dimanche un fort taux d'occupation et une hausse de 58% du prix moyen, une "bouffée d'oxygène" après des pertes "considérables" de chiffre d'affaires suite aux attentats du 13 novembre, selon le cabinet MKG. Une véritable aubaine pour les hôteliers.
Une bouffée d'oxygène pour l’hôtellerie. "Sur la seule journée du dimanche 29 novembre, par rapport au dimanche équivalent de 2014, le taux d'occupation parisien gagne plus de 6 points et le prix moyen bondit de quelque 58%. Ce sont "les 4, 5 étoiles et les palaces qui tirent la performance globale, avec des données encore plus dynamiques (+14 points de taux d'occupation, + 58% de prix moyen et un doublement du RevPAR) tandis que l'hôtellerie économique et milieu de gamme affiche encore un léger recul par rapport à l'an passé, tout en effaçant en bonne partie l'impact négatif des attentats du 13 novembre", assure le cabinet MKG.
Des réservations qui compensent les annulations. "Dans un contexte tristement perturbé, cet événement exceptionnel vient ponctuellement compenser les pertes considérables de chiffre d'affaires accumulées depuis deux semaines, sans parler des annulations des séjours de fin d'année", explique Georges Panayotis, PDG de MKG, cité dans ce communiqué. Au lendemain des attentats, l'hôtellerie parisienne dans son ensemble avait en effet essuyé, selon des professionnels interrogés par l'AFP, des "annulations conséquentes", immédiates ou concernant les deux ou trois mois à venir.
Des effets néanmoins positifs à court terme. Cependant "les effets positifs de la COP21 sur l'activité hôtelière et touristique devraient progressivement s'estomper et se diffuser à d'autres segments au fur et à mesure que les dirigeants et délégations importantes laisseront place aux représentants des différents gouvernements et des ONG", ajoute MKG. Pour autant, "le sommet mondial pour la préservation de l'environnement aura au moins permis à l'hôtellerie parisienne de reprendre son souffle", conclut le cabinet, soulignant que c'est aussi "un signe positif envoyé au monde extérieur sur la capacité de la capitale d'assurer la sécurité des délégations".