Pôle emploi va renforcer ses effectifs avec 2.800 recrutements "pour accompagner les jeunes" et faire face à l'augmentation du nombre de chômeurs en raison de la crise sociale provoquée par l'épidémie de Covid-19, a annoncé dimanche la ministre du Travail, Elisabeth Borne.
2800 recrutements en CDD et CDI
"On a prévu 1.300 emplois supplémentaires à Pôle emploi pour accompagner les jeunes, (...) 650 dès le mois de septembre", a-t-elle indiqué sur BFMTV. En outre, il y aura 1.500 embauches, "dès le mois de septembre également, pour faire face à l'augmentation du nombre des demandeurs d'emploi", a poursuivi la ministre. Ces 2.800 recrutements (en équivalent temps plein) se feront soit en CDI, soit en CDD, a-t-elle précisé, en renvoyant la question de la ventilation entre les types de contrats au "dialogue social au sein de Pôle emploi".
Elisabeth Borne a laissé entendre que ces chiffres de recrutements pourraient être revus à la hausse si le marché de l'emploi continuait à se dégrader. "On aura des rendez-vous réguliers pour regarder la situation de l'emploi et adapter les effectifs". "Personne n'a envie que le chômage reste au niveau où il est, donc on espère que c'est temporaire", a-t-elle ajouté. L'objectif est "qu'on puisse continuer à avoir un accompagnement de qualité, et donc que chaque conseiller de Pôle emploi ait un portefeuille, un nombre de chômeurs accompagnés qui reste de taille raisonnable".
Une reprise de l'activité après le déconfinement
Grâce à la reprise de l'activité à la suite du déconfinement, le chômage a confirmé en juillet le répit constaté depuis mai. Il demeure cependant à un niveau élevé, à 4,047 millions, soit 560.000 chômeurs de plus que fin février. Le gouvernement mise notamment sur les mesures annoncées en juillet pour faire face à l'arrivée de 750.000 jeunes sur le marché du travail, notamment les aides à l'embauche (4.000 euros) et au recrutement d'alternants (5.000 à 8.000 euros).
Fin juillet, en commentant les chiffres des inscrits à Pôle emploi en juin, Elisabeth Borne avait estimé que l'opérateur public aurait "sans doute" besoin de "plusieurs milliers de postes" supplémentaires, "même si le niveau exact reste en discussion".