Dans un contexte de pandémie de Covid-19, la compagnie aérienne Air France se retrouve au centre d'une opposition diplomatique entre la France et la Chine. Depuis le 18 juin, la Chine a imposé un seul vol hebdomadaire vers son territoire à la société française, contre une cinquantaine habituellement. Conséquence : la France a décidé d'appliquer une mesure de réciprocité afin de mettre la pression sur les autorités chinoises, avec l'espoir qu'Air France puisse prochainement opérer plus de vols vers cette destination.
Une demande suffisante pour assurer trois vols
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Les vols vers la Chine sont importants pour Air France. En ce moment, la demande serait suffisante pour effectuer jusqu’à trois vols hebdomadaires. Une telle opportunité ne déplairait pas à la compagnie française qui est confrontée à une reprise d'activité encore très faible en début d'été.
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Mais la Chine n'autorise qu'un nombre limité de passagers entrants chaque jour. Les compagnies internationales sont par ailleurs contraintes de faire une escale sanitaire. Le vol d'Air France en direction de Shanghai doit ainsi passer par Séoul en Corée du Sud, pour ne pas risquer de voir son personnel bloqué en quarantaine.
Un vol à destination de Paris est resté sur le tarmac
Malgré des négociations, la position des autorités chinoises n'a pas évolué sur le sujet, d'où l'application de la réciprocité par la France. Le vol au départ de Canton et à destination de Paris-Charles-de-Gaulle, opéré par la compagnie China Southern et qui devait partir dans la nuit de dimanche à lundi, est donc resté sur le tarmac.
Il n'y aura donc plus qu'un seul vol hebdomadaire en provenance de Chine vers la France. Mais le coup de pression diplomatique pourrait à terme permettre à Air France d’obtenir un deuxième vol vers Shanghai, voire un troisième vers une autre destination chinoise.