Près de 50.000 salariés français sont touchés par des plans sociaux. C’est la conclusion de la Direction de l'Animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) dans son dernier point de situation. Selon cette antenne du ministère du Travail, le nombre de licenciements collectifs envisagés depuis le mois de mars a triplé par rapport à l'an dernier.
330 plans de sauvegarde initiés depuis début mars
Le marché de l'emploi a été complètement bouleversé par la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus. Depuis le 1er mars, près de 330 plans de sauvegarde pour l'emploi (PSE) ont été initiés. Il s'agit de la procédure obligatoire à partir de 10 licenciements dans les entreprises de plus de 50 salariés. On en compte aujourd'hui une centaine de plus que l'été dernier. Résultat : 50.000 salariés sont menacés de perdre leur emploi, soit trois fois plus par rapport à l'année dernière.
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Sans surprise, les principaux secteurs concernés sont le commerce, l'automobile et la construction, mais aussi l'industrie manufacturière et la restauration. Depuis début août, toutefois, les chiffres semblent baisser. Il y a eu 172 suppressions de postes envisagées la semaine dernière contre plus de 8.000 la semaine du 13 juillet. Ce chiffre n'offre pas de quoi se réjouir pour autant, car c'est un phénomène normal lié aux congés. La vague des plans de sauvegarde pour l'emploi reprendra donc inévitablement à la rentrée.