Après les "gilets jaunes" et les grèves contre la réforme des retraites, le coronavirus est une nouvelle source d'inquiétude pour les professionnels du tourisme. Avec l'épidémie qui frappe la Chine, Pékin a recommandé à ses ressortissants de ne pas quitter le pays. Résultat : de nombreux groupes de touristes chinois ont annulé leur voyage.
Depuis lundi, Qin Wu, directeur et fondateur du groupe hôtelier Hipotel, a reçu de nombreuses annulations, lettres du ministère chinois du Tourisme à l’appui. Un véritable coup de massue pour cet hôtelier qui redoute désormais le manque à gagner. "On est désespéré, en temps normal on est à 90% de taux d’occupation et là, tout est annulé. Cela représente une perte énorme, j’ai des hôtels qui font jusqu’à 80% de leur chiffre d’affaires grâce aux Chinois", explique Qin Wu qui possède 15 établissements en région parisienne.
"Un sentiment de panique"
"Nous sommes en danger imminent. C’est un moment crucial", assure ce professionnel du tourisme qui redoute un effet boule de neige. "Aujourd’hui, nous n'avons plus de client chinois, mais peut-être que bientôt nous n'auront plus de client français, voire européens. Cela crée un sentiment de panique, et nous avons peur que les gens ne sortent plus."
Désormais, cinq cas de coronavirus ont été confirmés en France, dont deux patients placés en réanimation. L'Organisation mondiale de la santé appelle le monde entier à agir. Le premier avion qui doit permettre le rapatriement d’environ 200 Français est parti mercredi pour la Chine, son retour est attendu vendredi après-midi.