Face au rebond de la pandémie de coronavirus, les entreprises se retrouvent en première ligne. Le président délégué du Medef Patrick Martin, invité jeudi soir sur Europe 1, a cependant déploré un manque de clarté du gouvernement sur les consignes sanitaires. "Les entreprises se confortent strictement aux consignes sanitaires, encore faut-il qu'elles soient claires et pragmatiques. On est légalistes, on est très soucieux d’endiguer cette pandémie et d’ensuite la faire reculer. Mais il nous faudrait des consignes plus claires et plus strictes, le cas échéant, de la part du gouvernement", a demandé le numéro 2 du Medef.
"Le même cas contact n'est pas géré de la même manière par l'ARS du Grand Est et celle de Nouvelle Aquitaine"
"Les entreprises se confortent strictement aux consignes sanitaires. Mais il y a une confusion dans la mise en œuvre des mesures : le même cas contact ne sera pas géré de la même manière par l’ARS du Grand Est ou de l’ARS de Nouvelle Aquitaine", a constaté Patrick Martin. "Je l’ai vécu dans mon entreprise. Le cas contact est renvoyé chez lui dans un cas, dans l’autre cas c’est tout l’établissement qui ferme quel que soit son effectif. Un patron doit se conformer à ce qu’on lui dit, sinon il met sa responsabilité en jeu", a-t-il poursuivi. "C’est notre responsabilité collective d’appliquer les règles. Il faudra peut-être au cas par cas des sanctions plus fortes, comme au Canada, où cela fonctionne bien", a estimé le numéro 2 du Medef.