Le coronavirus se propage partout dans le monde et jusque dans les places boursières. Cette semaine, les marchés financiers ont connu leur pire période depuis la crise économique de 2008. La forte diffusion du virus n'arrange rien : personne ne sait combien va coûter cette épidémie aux entreprises
L'épidémie contamine l'économie mondiale. Alors que le coronavirus continue de se propager partout dans le monde, ce sont désormais les marchés boursiers qui s’inquiètent des conséquences du virus, découvert en Chine en décembre 2019 et qui a fait plus de 2.900 morts. Avec une nouvelle forte chute vendredi à Wall Street aux Etats-Unis et un fort recul en Europe, les marchés financiers ont connu leur pire semaine depuis la crise économique de 2008. En six jours, la Bourse de Paris a perdu à elle seule 12%.
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Autre indicateur qui montre l'affolement des marchés financiers face à l'épidémie du coronavirus : le VIX. Son niveau n'est pas loin des pires moments des dernières crises financières, signe que la tension est très forte. La forte correction de cet indicateur est notamment la cause de l'incertitude de la crise : personne ne sait combien cette épidémie va coûter aux entreprises. Néanmoins, certains secteurs, très dépendants des exportations de la Chine, devraient s'attendre à de fortes baisses, annonçait un associé du cabinet Kearney France au micro d'Europe 1 mardi.
Le VIX
Le VIX est un indicateur de volatilité du marché financier américain. Il est établi quotidiennement par le Chicago Board Options Exchange. Cet indice est calculé en faisant la moyenne des volatilités sur les options d'achat et les options de vente sur l'indice Standard & Poor's 500
Une baisse de la croissance prévue
Toutes les évaluations qui tombent en ce moment sur la croissance en Europe et en France sont faites au doigt mouillé, assure Bruno Le Maire. Si le ministre de l'Économie appelle à la prudence et au calme, il reconnaît malgré tout qu'il va falloir revoir à la baisse la prévision de croissance en France. Il a d'ailleurs annoncé vendredi que le coronavirus sera "considéré comme un cas de force majeure pour les entreprises". Mais le phénomène de baisse de la croissance est accentué par le fait que les marchés étaient très hauts lors de la découverte du virus, nuance un grand patron français.
Reste que certains secteurs, comme le tourisme ou l'aérien, sont frappés de plein fouet par cette crise. Selon un économiste, seule une certitude existe ce samedi : si le virus se propage encore, il faudra s'attendre à d'autres séances très compliquées en bourse.