On en parle moins que les hôtels, les cafés et les restaurants, mais les fleuristes subissent eux aussi les conséquences du Covid-19. Selon les chiffres de l'organisation interprofessionnelle du végétal qu’Europe 1 a pu consulter, 2.000 fleuristes ont baissé définitivement leur rideau depuis le début de la crise sanitaire, autrement dit un fleuriste sur sept en France. Il y a d'abord eu le coup de massue de la fermeture obligatoire de leur magasin dès le début du confinement avec un stock de fleurs qu'ils ont dû jeter, ce qui a plombé leur trésorerie déjà structurellement fragile.
Le déconfinement n'a pas suffi à relancer l'activité
En juin, les Français se sont, certes, remis à s'offrir des fleurs, mais cela n'a pas suffi, car dans le même temps, une grosse partie de leur activité est restée à l'arrêt : "il n'y a pas eu de sépulture, comme c'est fait habituellement. Il n'y a pas eu non plus de mariages, et c'est une grosse activité pour les fleuristes. Plus globalement, il n'y a pas eu en France de séminaires d'entreprises, de congrès. Et pour les fleuristes qui sont dans les grandes villes, il n'y a pas eu de touristes étrangers, habituels clients des grands hôtels et donc pas de fleurissement dans les hôtels parce qu'ils étaient fermés", détaille Mickaël Mercier, le président de l'interprofession du végétal, au micro d'Europe 1.
Du côté des congrès, des séminaires et de la fréquentation des hôtels, l’activité ne repart pas vraiment, ce qui fait craindre un bilan beaucoup plus lourd pour la fin de l'année.