Cotisations salariales : passe d'armes entre Le Foll et Gattaz

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M.D avec AFP , modifié à
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll a jugé mercredi "inacceptable" la "surenchère" du président du Medef, Pierre Gattaz, sur la question des cotisations salariales.Le Medef s'est dit "stupéfait" de cette décision du gouvernement qui va selon lui porter "un mauvais coup à l'économie".  

Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a jugé mercredi "inacceptable" la "surenchère" du président du Medef, Pierre Gattaz, qui avait exprimé la veille sa "colère" face au report de trois mois d'allègements de charge pour les entreprises.

"Je voudrais que Pierre Gattaz mesure bien ce qu'il dit". "Je le dis de manière très claire au président du Medef: il y a un moment où le côté surenchère, et surtout sur des formules qui viennent à considérer qu'avec un décalage de trois mois, on serait dans le renoncement, c'est parfaitement inacceptable", a-t-il déclaré devant la presse à l'issue du Conseil des ministres. "Je voudrais que Pierre Gattaz mesure bien ce qu'il dit", a insisté Stéphane Le Foll, estimant que ce report était un simple "ajustement".

Que "l'on arrête cette espèce de surenchère". "Le pacte de responsabilité s'applique (et) je voudrais que du côté du Medef, on arrête cette espèce de surenchère qui fait qu'on en demande toujours plus et qu'on n'est jamais comptable de ce qui a déjà été fait", a-t-il encore déclaré. Selon le porte-parole du gouvernement, il s'agit d'un "décalage de trois mois qui est lié en partie à une mesure sur le sur-amortissement qui a été saluée par toutes les entreprises". Le Medef, a-t-il poursuivi, ne peut pas avoir à la fois "fromage et dessert".

Les annonces de Michel Sapin. Le ministre des Finances, Michel Sapin, a annoncé mercredi que les baisses de cotisations prévues sur les salaires entre 1,6 et 3,5 Smic dans le cadre du pacte de responsabilité ne prendraient effet qu'au 1er avril, trois mois après la date prévue. Cette annonce et les déclarations de Stéphane Le Foll ont une nouvelle fois provoqué des réactions du côté du Medef, qui s'est dit stupéfait que le gouvernement maintienne cette décision qui porte à ses yeux "un mauvais coup à l'économie".