Pour soutenir les entreprises confrontées à la crise du Covid-19, l'État a ouvert en avril un dispositif de prêts garantis par l'État (PGE) d'un montant total de 300 milliards d'euros. Pour l'heure, un peu plus du tiers de cette enveloppe a été prêtée par la BPI, explique sur Europe 1 Anne Guérin, directrice exécutive du financement et du réseau de Bpifrance.
C'est une arme massive utilisée par l'État pour limiter la cascade de faillites dues à la crise économique du coronavirus : en avril, les pouvoirs publics ont ouvert un dispositif de prêts garantis par l'État d'un montant de 300 milliards d'euros, accordés par les banques et la Banque publique d'investissement (BPI). Plus de six mois plus tard, la structure fait ses comptes : "On en est à peu près à 110 milliards accordés pour 600.000 entreprises", affirme lundi sur Europe 1 Anne Guérin, directrice exécutive du financement et du réseau de Bpifrance. "C'est massif."
"On n'a pas utilisé toute l'enveloppe"
"Notre pays a été exemplaire dans cette crise", assure la dirigeante au micro d'Élisabeth Assayag et Emmanuel Duteil dans La France bouge. L'Etat a bien sûr mis les moyens, mais les banquiers aussi. "Ces 600.000 prêts ont été accordés dans une période très restreinte et dans des conditions sanitaires difficiles. C'est un dispositif qui a trouvé très fortement sa place", poursuit-elle.
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Les nouvelles restrictions face à la résurgence de la maladie, qui empêchent un véritable rebond de l'économie, vont-elles entraîner de nouveaux recours aux PGE ? "C'est possible", répond Anne Guérin. "En tout cas, on n'a pas utilisé toute l'enveloppe." La semaine dernière, Bruno Le Maire a annoncé la prolongation de ce dispositif jusqu'en juin 2021.
"Beaucoup de moyens" à la BPI
La dirigeante de la structure Bpifrance évoque également la solution que représente le Fonds de solidarité, maintenant accessible aux entreprises jusqu'à 50 salariés. Les sociétés n'ont pas besoin de "justifier une baisse du chiffre d'affaires" quand elles sont dans le secteur du tourisme, rappelle-t-elle.
Enfin, la BPI a "mis en place 10.000 prêts-rebonds avec les régions", se félicite Anne Guérin : "Toutes les régions ont mis de l'argent pour accompagner cette période très difficile pour les entreprises. J'ai le sentiment qu'il y a une vraie solidarité économique autour des chefs d'entreprise." Si "l'argent ne dégouline pas" pour Bpifrance, Anne Guérin insiste sur le fait que "nous avons beaucoup de moyens".
>> Retrouvez l'intégralité de l'interview d'Anne Guérin ci-dessous :