Le défilé de tracteurs en plein Paris aura bien lieu. "On va avoir certainement entre 1.000 et 1.500 tracteurs sur Paris, plusieurs milliers d'agriculteurs qui vont venir dire leur désespoir, leur colère, leur souffrance, leur exaspération aussi, parce que les décisions tardent à venir", a confirmé Xavier Beulin, mardi soir sur Europe 1. "Ce qu'ils souhaitent, c'est d'abord être vus, pouvoir s'exprimer. Il y aura donc deux rassemblements : un rassemblement massif, certainement autour du cours de Vincennes puisque cela semble être l'endroit idéal, et puis deux délégations. Une qui se rendra à l'Assemblée nationale et une autre devant Matignon", a poursuivi le président du premier syndicat agricole français.
Ce point de ralliement reste néanmoins à confirmer, les organisateurs de ce rassemblement négociant encore avec la préfecture le parcours de cette manifestation. Interrogé sur les risques de débordements lors de la manifestation parisienne, Xavier Beulin a reconnu que "parfois, il y a quelques excès, que nous dénonçons", affirmant cependant que "quand on est à Paris, les choses se passent souvent très bien", comme lors du rassemblement organisé en juin 2013 sur l'esplanade des Invalides.
Des annonces attendus le 3 septembre. Ce rassemblement est prévu le jour même où le gouvernement doit faire des annonces. Lundi, le président de la FNSEA a en effet annoncé, au sortir d'une réunion à l'Elysée, que François Hollande "s'est engagé à apporter des réponses concrètes dès le 3 septembre". "Nous espérons que ce jour-là, le gouvernement, par la voix du Premier ministre, apportera un certain nombre de réponses", a précisé Xavier Beulin sur Europe 1.
Le principal syndicat agricole demande notamment des réductions de cotisations sociales, un moratoire sur les normes environnementales et un plan d'investissement de 3 milliards d'euros sur trois ans. Le ministre de l’Agriculture a bien promis en juillet une enveloppe de 600 millions d’euros, mais cette dernière est jugée insuffisante par une partie de la profession. Le président de la FNSEA souhaite en outre que l'étiquetage signalant la provenance française de la viande et du lait "soit rendu obligatoire" auprès des distributeurs.