Dans un contexte économique fortement dégradé par le coronavirus, le gouvernement s'attend à des vagues de plans sociaux et de faillites dans les mois à venir. Pour le moment, rien ne se voit véritablement dans les données publiées. Mais pour limiter les faillites à venir, l'État va apporter de l'argent frais aux entreprises dans le cadre du plan de relance. Pas moins de trois milliards d'euros sur les 100 milliards de l'enveloppe totale sont ainsi prévus.
Les chiffres donnent le tournis. Selon les estimations de la Banque de France, plus de 100.000 très petites entreprises (TPE), environ 10.000 petites et moyennes entreprises (PME) et 100 à 150 entreprises de taille intermédiaire (ETI) ont besoin de fonds propres.
Une relance dépendant de l'investissement
Pour une entreprise, avoir besoin de fonds propres signifie qu'elle a besoin de nouveaux actionnaires ou en tout cas d'argent frais pour continuer à investir. C'est là que réside la grande inquiétude : les entreprises vont-elles fermer le robinet de l'investissement ? Il s'agit là d'un changement de flotte automobile retardé ou d'une absence de modernisation de l'outil industriel, faute de moyens.
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La relance de l'économie serait mise à mal si ces investissements n'étaient pas réalisés. Cette enveloppe de trois milliards d'euros pourra prendre la forme de fonds d’investissement responsables labellisés "France Relance" et de prêts participatifs de long terme. Les banques devraient sûrement être à la manoeuvre dans ce domaine. Le but est de donner de la confiance. "Si on se rate, on peut s'attendre à des faillites importantes", craint-on en haut lieu.