Chaque année, les éleveur bovins pointent le même problème : le prix du lait ne leur permet pas de vivre décemment. Mardi, des producteurs ont manifesté dans toute la France pour demander une revalorisation des tarifs. Des actions de protestation ont eu lieu notamment dans la région ouest, du Finistère à la banlieue de Rennes.
Des négociations tripartites. Sur Europe 1, mercredi, le patron du groupe Système U a réaffirmé sa solidarité avec les producteurs de lait. Selon lui, il faut faire en sorte que des négociations soient organisées entre producteurs de laits, transformateurs et distributeurs. "35 centimes du litre, c'est reconnu comme le prix minimum", explique-t-il.
"Je pense qu'il faut se sortir de l'idée que la négociation se fait uniquement entre grands distributeurs et grandes marques en oubliant dans le tour de table les producteurs", insiste Serge Papin. "Je crois qu'il faut faire bouger les lignes. Que l'on passe par un accord tripartite qui prenne en compte les producteurs". Selon lui, c'est la seule solution pour sauvegarder la filière agricole.
Un prix pour le consommateur un peu plus élevé. Il reconnaît toutefois que cela se traduit concrètement par un prix un peu plus cher pour le consommateur final, "de un, deux ou trois centimes". "C'est très peu pour les consommateurs, mais c'est énorme pour les producteurs".