Croissance française : pourquoi l'embellie pourrait être de courte durée

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Baptiste Morin, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Eric Beracassat / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à

Le PIB de la France a augmenté de 0,4% au troisième trimestre, a annoncé l'Insee ce mercredi matin. Si la croissance a été portée par la parenthèse olympique de l'été, elle pourrait retomber en raison de la consommation des ménages en berne.

La croissance française, portée cet été par les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, va-t-elle retomber dans les mois à venir ? L'Insee a dévoilé mercredi matin ses chiffres sur le PIB français, qui a augmenté de 0,4% au troisième trimestre essentiellement grâce à la parenthèse olympique. Mais la suite s'annonce plus compliquée pour l'économie de l'Hexagone, notamment en raison de la consommation des ménages.

Si les JO ont réussi la prouesse de faire repartir la consommation des ménages de 0,5% entre juillet et septembre, le rebond n'aura été que momentané. En septembre, les ménages ont retrouvé leurs nouvelles habitudes, c'est-à-dire une consommation au ralenti et une épargne au sommet.

Hausses d'impôts, dépense publique... "Tout cela risque de peser"

Pour Maxime Darmet, économiste chez Allianz Trade, l'état des finances publiques influence le comportement des Français. "Les hausses d'impôts, la réduction de la dépense publique, tout cela risque de peser. Donc, les consommateurs essayent finalement de garder une sorte de coussin de sécurité", avance-t-il. Cette tendance "serait de mauvais augure pour les perspectives de croissance puisque en France, les dépenses de consommation des ménages représentent 55% du PIB", note l'économiste interrogé par Europe 1.

Si les économistes ne ferment pas la porte à une récession dans les prochains mois, c'est parce que la consommation patine. Sauf événement majeur comme les Jeux, les Français continuent à énormément épargner. Et rien ne porte à croire que cela va changer : sur le seul mois de septembre, la collecte net des assurances-vie a atteint 2,5 milliards d'euros, la deuxième meilleure performance des 15 dernières années.