Les Français accordent une telle importance à la pierre que cette dernière est considérée comme l’un des indicateurs les plus pertinents pour prendre le pouls de l’économie française. Or il se trouve que le secteur de l’immobilier va mieux : les derniers indicateurs publiés vendredi par l’Insee, les Notaires de France et le ministère du Logement sont tous dans le vert. La reprise reste néanmoins timide, à l’image de celle de l’économie française.
Un marché de l’immobilier qui confirme sa reprise. Si le marché immobilier se rétablit lentement, c’est avant tout parce que les acheteurs et les vendeurs sont de retour après plusieurs mois d’attentisme. Le nombre de transactions réalisées au cours des douze derniers mois est estimé à 753.000, contre 713.000 en juin. Sur un an, la hausse est de 4,2%.
Des prix de ventes qui repartent aussi. Autre signe annonciateur d’une reprise du marché immobilier : des prix qui repartent à la hausse. Selon l’indice Insee-Notaires de France, les prix des logements anciens ont augmenté de 0,5% au cours du troisième trimestre par rapport à l’année précédente. Certes, ce chiffre est provisoire et très modeste, mais il met fin à une longue période de baisses successives : les prix n’avaient cessé de reculer depuis quatre ans.
Ce redémarrage des prix doit néanmoins être nuancé car il est localisé : les prix ont bien plus augmenté au cours des trois derniers mois en Ile-de-France (+0,8%) qu’en province (+0,3%). Et il concerne davantage les maisons (+0,5%) que les appartements (+0,4%).
Mises en chantier : première hausse depuis 2013. Acheteurs et vendeurs sont donc revenus sur le marché, un reflux qui se traduit par une légère hausse des prix mais pas seulement : le nombre de mises en chantiers est reparti à la hausse pour la première fois depuis 2013. D'août à octobre, les démarrages de chantiers ont progressé de 1,5% par rapport à l’année dernière, selon les chiffres du ministère du Logement.
Même constat en ce qui concerne les permis de construire accordés pour des logements neufs : ils ont bondi de 4% entre juillet et septembre par rapport à l’année précédente. Un retournement de tendance significatif puisqu’il intervient après deux années de baisse continue. Et les spécialistes du secteur sont persuadés que la dynamique est désormais lancée : "le rythme de construction des logements neufs devrait être plus fort au cours du premier semestre 2016", a assuré à l’AFP Olivier Eluère, économiste de Crédit Agricole SA.