Aigle Azur a annulé tous ses vols à partir de vendredi soir. 3:01
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Antoine Terrel , modifié à
Invité vendredi d'Europe 1, Philippe Bohn, conseiller de Gérard Houa, l'un des actionnaires français d'Aigle Azur et potentiel repreneur de la compagnie, regrette que l'offre de ce dernier pour sauver l'entreprise ait été "ignorée". 
INTERVIEW

La course contre la montre continue pour Aigle Azur. En cessation d'activité et dans l'attente d'un repreneur, la compagnie aérienne a décidé d'annuler tous ses vols à partir de vendredi soir, le tout sans dédommager ses clients ni assurer le rapatriement des passagers dont les vols retours auront été annulés. Invité vendredi d'Europe 1, Philippe Bohn, conseiller de Gérard Houa, un des actionnaires français d'Aigle Azur et potentiel repreneur, rejette toute responsabilité de l'actionnaire dans cette absence de dédommagement. "Il faut poser la question aux gens qui pilotent Aigle Azur aujourd'hui", explique-t-il. 

Alors qu'Aigle Azur a jusqu'à lundi pour trouver un repreneur, Philippe Bohn dit avoir "une pensée pour les passagers et les personnels qui sont dans une angoisse tout à fait légitime". "Nous n'aurions jamais du arriver à cette situation", ajoute-t-il, avant de prendre la défense de Gérard Houa, actionnaire minoritaire de la compagnie, "un actionnaire qui assume ses responsabilités". Gérard Houa, dit-il, avait "proposé à Bercy, depuis près de dix jours, une stratégie de poursuite de l'entreprise par l'injection de 15 millions d'euros". Mais, ajoute-t-il, "curieusement, cela semble parfaitement ignoré".

"Triste de voir une si belle entreprise être laissée à l'abandon" 

Gérard Houa, ajoute-t-il, "a de l'argent, et souhaite poursuivre car il croit à cette entreprise". Et d'ajouter : "il s'est toujours opposé à toute solution qui visait au démantèlement d'Aigle Azur et a toujours œuvré pour la pérennité de l'entreprise". D'autant plus que cette offre, à l'en croire, "permettrait de sauver la plus grande partie des emplois".  

Concernant les passagers lésés par ces annulations et en quête d'un dédommagement, Philippe Bohn le martèle : "si la proposition de Gérard Houa avait été prise en compte nous ne serions pas dans cette situation". "Nous n'avons pas de responsabilité", ajoute-t-il, avant de renvoyer la responsabilité à l'administrateur provisoire. "Il faut poser la question aux gens qui pilotent Aigle Azur aujourd'hui", explique-t-il encore, disant "n'avoir aucune information sur ce qu'ils font". Et de conclure en se disant "triste de voir une si belle entreprise être laissée à l'abandon. C'est une trahison des salariés et des passagers".