La CNSD, deuxième syndicat des dentistes, ne s'est pas rendue jeudi à la séance de négociation tarifaire avec l'Assurance maladie et estime "faible" la probabilité de signer un accord, a indiqué sa présidente Catherine Mojaïsky. "La marche à franchir est trop importante" entre ce que propose l'Assurance maladie et les attentes de la profession, a-t-elle justifié. Depuis quatre mois, les trois syndicats représentatifs (FSDL, CNSD et Union dentaire) négocient avec l'Assurance maladie en vue de l'adoption d'un avenant à la convention qui, faute d'accord, prévoit l'intervention d'un règlement arbitral.
Une enveloppe de la Sécu jugée insuffisante. Mercredi, l'Assurance maladie avait fait de nouvelles propositions portant l'enveloppe globale consacrée à la revalorisation des actes de base (carie, détartrage) à 806 millions d'euros sur quatre ans (Assurance maladie + complémentaire santé et Fonds CMU-C pour le financement de la couverture maladie universelle). Les syndicats avaient évalué le montant nécessaire à 2,5 milliards d'euros. En contrepartie de la revalorisation proposée, le texte prévoit de plafonner les soins prothétiques afin de diminuer le reste à charge des patients et ainsi diminuer les renoncements aux soins pour raison financière.
CP / La CNSD quitte les négociations conventionnelles #DENTgerhttps://t.co/y0U7V5wo0Kpic.twitter.com/m6hvD98J7M
— cnsd (@cnsdnational) 19 janvier 2017
"Cela ne veut pas dire qu'on ne signera pas". La Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD) a également indiqué qu'elle n'envisageait pas également de revenir pour la séance de négociations programmée vendredi. "Au vu de ce qu'il faudrait pour que le texte soit acceptable, on n'imagine pas que d'ici demain l'Assurance maladie vienne complètement changer les choses", a justifié Catherine Mojaïsky. "Cela ne veut pas dire qu'on ne signera pas, mais la probabilité est faible", a-t-elle indiqué. Le syndicat a prévu de soumettre sa signature au vote lors d'une assemblée générale extraordinaire le 26 janvier. Avec plus de 30% des voix lors des dernières élections, la CNSD peut à elle seule valider le texte, tout comme la FSDL (premier syndicat) qui a envoyé jeudi deux scrutateurs.