Interrogé mercredi sur Europe 1, Philippe Coy, le président de la Confédération des buralistes estime qu'autoriser les buralistes à vendre des bitcoins est une façon de moderniser ce métier.
"Ça nous rapproche des temps modernes de consommation, des usages". Interrogé sur notre antenne, mercredi, Philippe Coy, le président de la confédération des buraliste, s'est réjoui que les bureaux de tabac soient autorisés à partir du 1er janvier à vendre des bitcoins, cette monnaie virtuelle très fluctuante, comme nous vous l'annoncions ce matin.
Un accord a été signé dernièrement par la société Bimedia, qui fournit des terminaux d'encaissement aux bureaux de tabac, permettant notamment de vendre des produits dématérialisés, et la plateforme KeplerK qui propose des cryptomonnaies. Grâce à cet accord, les buralistes pourront l'an prochain commercialiser des coupons de 50, 100 ou 250 euros convertibles sur le site KeplerK, en bitcoins ou en ethereum, une autre monnaie cryptée.
"Être au plus près des consommateurs". "Le buraliste de mon grand-père, ce n'est plus d'actualité", pointe le président de la Confédération des buralistes au micro de Pierre de Vilno et Raphaëlle Duchemin. "Nous sommes dans un plan de transformation, dans un plan de proximité, de 'numérisation' de l'offre et aujourd'hui, notre message est d'être au plus près des consommateurs", ajoute-t-il.
Pas besoin d'agrément de la Banque de France. Ce nouveau service n'a pourtant fait l'objet d'aucun accord avec la Banque de France. Celle-ci a d'ailleurs alerté à plusieurs reprises les usagers sur le caractère hautement "spéculatif" du bitcoin car sa valeur est très volatile. Le cours du bitcoin est ainsi passé de 11.000 dollars (9.630 euros) à 4.408 dollars (3.860 euros) en un an. "Le buraliste n'a pas besoin d'agrément de la Banque de France pour vendre ces coupons. Aujourd'hui la plateforme KeplerK nous l'autorise", souligne Philippe Coy qui se dit toutefois prêt à répondre "présent à toutes les mises en conformité".