Jour d'importance pour Pôle Emploi. Mardi matin, l'organisme présente les résultat de son enquête annuelle sur les besoins en main d'oeuvre des entreprises. Cette enquête BMO permet chaque année de montrer une photographie détaillée des projets de recrutement, bassin d'emploi par bassin d'emploi, dans toute la France. En 2016, l'enquête enseigne notamment que certains secteurs à la peine depuis de nombreuses années, comme le bâtiment, redeviennent positifs.
4.200 conseillers en total lien avec les entreprises. Pour identifier le plus tôt possible les besoins de recrutement, Pôle Emploi a changé sa façon de travailler. Depuis un an, dans chaque agence, des conseillers dédient 100% de leur temps à la relation avec les entreprises et ne s'occupent donc plus de l'accueil des chômeurs. 4.200 de ses conseillers "spéciaux" sont recensés en France.
"Recruter, c'est notre métier". A l'agence Pôle Emploi Beaumarchais, près de la Bastille, ils sont sept à passer leurs journées au contact des entreprises. Leur but ? Identifier le plus en amont possible les projets de recrutement, avant même, parfois, que l'offre d'emploi soit formalisée, et accompagner ensuite l'employeur dans les différentes étapes qui débouchent sur une embauche. Pour les très petites entreprises, nombreuses dans ce quartier de Paris, les équipes de Pôle Emploi montent même des demi-journées sur-mesure. Pascal Lecomte, l'un des sept conseillers de l'équipe, en a ainsi organisée une pour le patron d'une petite entreprise de transports. "Il cherchait des chauffeurs. Nous avons assuré la sélection des candidats, mis à disposition nos locaux. L'employeur est venu et en a reçu une quinzaine avant de retenir l'un des chauffeurs. Dans une TPE, il n'y a pas de service des ressources humaines. Recruter, ce n'est pas son métier, c'est le nôtre", commente le conseiller.
156 embauches via une agence. Depuis quatorze mois que ce service dédié aux entreprises est en place, 57 sessions comme celle-ci ont été montées à l'agence Pôle Emploi Beaumarchais. Ces sessions ont permis l'embauche de 156 personnes. Une seule de ces sessions n'a pas abouti sur un recrutement. Un bilan qui laisse supposer que la méthode fonctionne.