Plus d'un an après l'entrée en vigueur d'une loi obligeant les particuliers à se doter d'un détecteur de fumée dans leur domicile, 15% des Français n'étaient toujours pas équipés en janvier, selon un sondage BVA publié mardi.
Qui sont les réfractaires ? Les locataires, les Français les plus âgés et les salariés des entreprises du privé sont ceux qui sont le plus équipés de détecteurs de fumée. Les réfractaires invoquent eux "la responsabilité du propriétaire" (21%) de leur appartement, "l'absence de risques" (20%) ou le fait que ce ne soit pas obligatoire pour se justifier (17%).
Même si l'ensemble des foyers n'en sont pas dotés, les Français sont toutefois de plus en plus nombreux à acheter un détecteur de fumée : de septembre à janvier, ce taux a augmenté de 4 points, souligne l'institut BVA dans sa nouvelle étude.
Peu de fausses alertes. Alors que les premiers usagers des détecteurs pestaient contre des alarmes intempestives, il semble que ces fausses alertes soient "peu fréquentes" (elles concernent 18% des Français équipés). Et lorsqu'elles se produisent, ils sont 74% à réinstaller le détecteur de fumée.
800 morts par an dans des incendies domestiques. La loi Morange, entrée en vigueur en mars, requiert l'installation d'au moins un appareil par habitation par le propriétaire du logement. Le bailleur peut soit fournir l'appareil à son locataire, soit lui rembourser son achat. L'importance de doter le logement d'un détecteur de fumée est martelée par les professionnels qui rappellent que les incendies domestiques font quelque 800 morts et plus de 10.000 blessés chaque année en France. Et si moins d'un incendie sur trois survient la nuit, les incendies nocturnes font 70% des victimes, faute d'avertissement, estiment les pompiers. Pour cause : les flammes ne réveillent pas les victimes et le monoxyde de carbone dégagé endort.